Marco Fumagalli

Les rencontres de profection

Phos 19, décembre 2009.
Traduction de Danièle Jay

  En astrologie, dans la recherche qui se donne pour objet les "temps futurs", c'est-à-dire les événements ayant lieu après la naissance, la technique des profections joue un rôle de première importance. Les directions se fondent sur l’analogie temporelle « 1 jour = 1 an » et sur le mouvement diurne de la sphère à partir de l’instant natal ; dans les révolutions (RS) on considère au contraire le mouvement annuel du Soleil qui revient chaque fois sur son propre degré initial. Les rencontres entre significateurs et prometteurs, la succession des termes, l’irruption des astres et leur condition dans la révolution (RS), constituent en soi le cadre du jugement, mais c’est la profection qui confère leur pleine signification à toutes les autres configurations. Les maîtrises qui reviennent aux planètes dans le mouvement de l’horoscope, et le passage des "espaces de profection" sur les lieux des planètes de la nativité ou de la révolution, constituent une indispensable "clé de lecture" des temps futurs.

Le calcul correct de ces espaces de profection a été reconstitué de façon exhaustive par Giuseppe Bezza[1]: le degré de l’horoscope ne se déplace pas le long de l’écliptique d’un signe par an, mais d’une maison par an le long du cercle des heures dans le sens rétrograde. Il est significatif qu’Ibn Ezra lui-même, qui a critiqué la domification d’Alchabitius[2] au profit d’une division temporelle, a estimé de son devoir de préciser que les profections étaient calculées «secundum domos», selon les maisons[3], en opérant «avec les degrés droits et les ascensions des signes»[4]. Opérer avec les degrés d’ascension, droite ou oblique, signifie calculer les distances non pas le long de l’écliptique, comme le faisait certainement une majorité d’astrologues, mais le long de l’équateur, c'est-à-dire dans le mouvement diurne. En l’état actuel des connaissances, la voix d’Ibn Ezra retentit, solitaire, mais cela ne signifie nullement qu’elle ne dise pas la vérité : le temps lui a déjà donné raison en ce qui concerne la domification[5].

Du fait qu’elle aussi, tout comme la direction, se fonde sur le mouvement de la sphère, la profection calculée de cette manière pourrait être définie comme une direction dans le monde du degré de l’horoscope, selon l’analogie temporelle 1 maison = 1 année[6]. Les résultats de cette technique sont surprenants, non seulement en ce qui concerne la position correcte de l’espace de profection de l’année pris dans son ensemble, mais aussi, comme nous le verrons, en ce qui concerne le parcours graduellement accompli par le significateur à l’intérieur de cet espace. Voyons cela de plus près.

Prenons comme exemple le thème utilisé dans l’article cité, auquel nous renvoyons le lecteur pour qu’il ait une vision complète des données[7]. La nativité[8] est celle d’une jeune fille qui a subi les violences d’un groupe de jeunes au cours de sa 18ème année de vie. Dans la figure de nativité le 2°24’ Taureau se lève et le 17°27’ Capricorne culmine. Dans la révolution (RS) de 1975, le 27°29’ Gémeaux se lève, le 2°23’ Poissons culmine. Vénus est seigneur de l’année. L’espace de profection de l’horoscope  (signe de l’année) se trouve presque entièrement dans la Balance, et en outre Vénus de révolution fait irruption dans le signe de l’année, s’attribuant ainsi une domination absolue. Or si nous calculons la profection de Vénus[9] pour la 18ème année (figure 1), nous voyons qu’elle va de 29° Bélier à 27° Taureau, et dans cet espace nous trouvons Mars natal à 21°57’ Taureau.

Figure 1. L’espace de profection de Vénus dans la 18ème année

La simple présence de Mars dans le lieu de profection de Vénus, pris dans son ensemble, est déjà en soi significative et va s’ajouter aux nombreuses considérations que nous lisons dans le texte[10]. Mais arrêtons-nous maintenant pour considérer un fait : lorsque nous disons que dans la 18ème année la profection de Vénus « va » de 29° Bélier à 27° Taureau, nous voulons dire qu’au début de cette année (le 21 novembre 1975) le dernier degré du Bélier passe sur le cercle iso-horaire de Vénus natale, tandis que le degré de l’horoscope a rejoint le VIIIe lieu et que le 6°05’ Balance se lève (figure 2a);

Figure 2a - Profections de l’horoscope
et de Vénus au début de la 18ème année

Nous voulons dire ensuite qu’à la fin de cette année (le 21 novembre 1976), le degré de l’horoscope est passé sur la cuspide du VIIe lieu, faisant ainsi se lever le degré qui lui est opposé (le 2°24’ Scorpion) et faisant passer le 27° Taureau sur le cercle de Vénus (figure 2b).

Figure 2b - Profections de l’horoscope
et de Vénus à la fin de la 18ème année

Or, si nous imaginons que ce passage ne se produit pas par déclenchement soudain, mais graduellement, il s’ensuit que toute la figure de profection va se mouvoir durant l’année de façon continue, sans interruption, comme il advient pour les directions : le degré de l’horoscope, traversant la VIIe maison, fera se lever progressivement tous les degrés compris entre le 6° Balance et le 2°24’ Scorpion, et fera passer sur Vénus tous les degrés depuis le 29° Bélier jusqu’au 27° Taureau.

Mais comment calculer les temps de ces passages c'est-à-dire le mouvement de profection à l’intérieur de l’année ? C’est simple : nous attribuerons au mouvement de la profection de l’horoscope des portions proportionnelles de maison, au lieu des deux heures de la maison entière. Pour calculer la profection du début et de la fin de la 18ème année, nous devons ajouter à l’ascension oblique (AO) de l’horoscope les 2 heures temporelles diurnes de l’horoscope respectivement x 5 et x 6,  portant ainsi le 2°24’ Taureau d’abord sur la cuspide du VIIIe lieu et ensuite sur la cuspide du VIIe lieu. Si par contre nous ajoutons les 2 heures temporelles x 5,5 (égales à 11 heures diurnes), nous obtiendrons le degré qui se lève lorsque le 2°24’ Taureau sera au milieu du VIIe lieu ; cette profection correspondra à 17 ans et 6 mois, c'est-à-dire au 21 mai 1976. À l’horoscope le 19°11’ Balance se lèvera et le 13° Taureau passera sur Vénus (figure 3).

Figure 3 - Profections de l’horoscope
et de Vénus au milieu de la 18ème année

Maintenant que nous avons exposé les principes, calculons la profection de Vénus pour la date précise de la violence subie par la jeune fille, le 30 août 1976.

Le temps parcouru depuis la naissance est de 17 ans et 282 jours, ce qui fait 17,773 ans. Par conséquent la fraction d’année (ou de maison) que nous devons ajouter est de 0,773. Nous avons alors:

AOP = AON + 5,773 (2 HTd)
AOP = AON + 11,546 HTd

où AOP est l’ascension oblique de l’horoscope de profection, AON l’ascension oblique de l’horoscope natal (18°,909) et HTd l’heure temporelle diurne[11] de l’horoscope natal (16°,884). Nous trouvons donc:

AOP = 18°,909 + 194°,943 = 213°,852.

Au pôle de la nativité cette ascension oblique correspond au lever du 26°27’ Balance. Par conséquent nous pouvons déjà dire que Vénus est encore seigneur de l’année le jour de l’événement. Vénus se trouve dans l’hémisphère descendant, et pour calculer son degré de profection  nous devons en premier lieu trouver sa descension oblique sur son propre cercle iso-horaire, par rapport aux angles de la figure de profection (DOCHp). Du fait que Vénus se trouve dans le quadrant entre le Mi-Ciel et le Descendant, soustrayons de l’ascension droite du Mi-Ciel de profection la distance horaire de Vénus (DH) convertie en degrés d’équateur:

DOCHP = ARMCP - 15 DH

L’ARMCp est l’AOp – 90° = 123°,852, et la DH de Vénus qui reste identique à celle de la nativité est de 4,213. Par conséquent, nous avons:

DOCHP = 123°,852 - 63°,195 = 60°,657.

Au pôle de Vénus (32°,49) cette descension oblique correspond à 21°07’ Taureau. Cela signifie que la profection de Vénus, dans son parcours progressif au cours de la 18ème année est parvenue le 30 août 1976 au 21°07’ Taureau (figure 4). Du fait que dans le thème natal Mars se trouve à 21°57’ Taureau , nous pouvons dire que, le jour de l’événement, la profection de Vénus rencontre le degré de Mars natal.

Figure 4 - Profections de l’horoscope
et de Vénus le jour de l’événement, le 30 août 1976

Il manque environ 1 degré pour que la rencontre soit précise, ce qui en direction correspondrait à peu près à un an ; en profection par contre les temps sont beaucoup plus rapides et 1 degré correspond en moyenne à 12 jours. Dans le cas présent il s’agit de 11 jours : le degré de Mars passe sur Vénus le 10 septembre 1976[12].

Figure 5 - Profection de Vénus le 10 septembre 1976

Cette rencontre, que nous pouvons appeler «rencontre de profection», représente dans cette nativité la correspondance temporelle la plus précise avec l’événement considéré.

Nous avons eu l’occasion d’observer ces rencontres dans beaucoup de nativités, soit par conjonction soit par opposition[13], et pas seulement avec les degrés du thème natal, comme dans l’exemple que nous venons de voir, mais également avec les degrés de la révolution (RS)[14]. Tout comme les rencontres qui se font par direction, les rencontres de profection ne sont pas non plus suffisantes pour déterminer l’événement si elles ne sont pas confirmées par d’autres configurations, mais elles viennent de toute manière s’ajouter, de façon parfois décisive, à toutes les autres considérations du jugement que nous connaissons déjà.



Parmi les sept exemples qui suivent, les six premiers concernent tous les rencontres que fait la profection de l’horoscope l’année de la mort. Dans les exemples n° 1, 2 et 3, la rencontre se fait au regard de la nativité, dans les exemples n° 4, 5 et 6, au regard de la révolution. Pour chacune de ces six nativités, nous ne retiendrons qu’un schéma représentant le signe de profection de l’horoscope, avec les degrés et les dates des rencontres, et quelques notes sur les directions et sur les révolutions.

Dans la nativité n° 7, à laquelle nous consacrons plus de place, nous verrons deux rencontres de la profection des luminaires, en même temps que beaucoup d’autres configurations précises et puissantes, qui font de cette nativité un exemple classique de « surabondance de corruption » accablant les principaux significateurs aphétiques.

Nous avons choisi des nativités dont l’heure de naissance est considérée crédible, à l’exception de celle du 6, qui est franchement incertaine, mais qui présente d’intéressants motifs de réflexion. Tous les thèmes montrent une rencontre anérétique par direction, qui a entraîné de légères rectifications de l’heure, rencontre[15] à laquelle s’ajoute une rencontre de profection plutôt précise. L’expérience acquise jusqu’ici montre que les rencontres de profection peuvent se révéler efficaces dans les limites d’un espace de 3 degrés écliptiques, avant et après la rencontre. Etant donné ce que nous avons dit (dans ce mouvement 1 degré vaut environ 12 jours), cela signifie qu’au cours de l’année le passage d’une profection sur le degré d’un astre de nativité ou de révolution commence à manifester sa pleine force environ un mois avant la rencontre précise et continue de le faire pendant le mois suivant.

En conclusion, retenons que les rencontres de profection, absentes jusqu’ici de la littérature que nous connaissons, représentent un pas en avant important dans la technique astrologique portant sur les temps futurs, pas en avant rendu possible par la reconstitution des profections selon les lois du mouvement diurne.

Comme on le verra plus amplement dans le dernier exemple, ces rencontres s’insèrent dans un contexte beaucoup plus vaste dans lequel le jugement final – surtout s’il s’agit de la vie – dépend toujours de l’appréciation diligente et de l’expérience de l’astrologue.


1.
Claudio Arrau
2.
Giosue Carducci
3.
Jim Morrison
4.
Samuele Lorenzi
5.
Luigi Pirandello
6.
Michael Jackson
7.
Philippe Noiret



[1]   Giuseppe Bezza, La “profezione", Come si calcola, come si interpreta (La profection, comment la calculer, comment l’interpréter), in Linguaggio Astrale n°104, septembre 1996.

[2]   Ibn Ezra, Liber de rationibus tabularum, éd. José M.a Millas Vallicrosa, El Libro de los fundamentos de las Tablas astronomicas, Madrid-Barcelone, 1947, pp.159-161. Le chapitre intitulé Il modo di dividere il moto  diurno in dodici parti (la façon de diviser le mouvement diurne en douze parties) a été traduit par Giuseppe Bezza dans Arcana Mundi, Antologia del pensiero antico, Milan, 1995, pp. 202-205. Voir aussi l’article d’Alain G. Cablais, A proposito dell’antichità della domificazione placidiana, in  Schema, revue trimestrielle de recherche et de documentation de l’astrologie classique n°2, 1986, et sur www.cieloeterra.it/articoli.cablais/cablais.html

[3]   Abrahe Avenaris Iudei Astrologi peritissimi in re iudiciali opera : ab excellentissimo Philosopho Petro de Abano post accuratam castigationem in latinum traducta, Venetiis 1507, fo. 40vb : « Et iterum non obliviscaris respicere domum finis, que est accepta secundum domos ». Le terme latin finis traduit l’arabe intihà, «fin», «point d’arrivée», qui dans la littérature astrologique arabe se réfère à la perfectio, « aboutissement », c'est-à-dire à la profection (cf. Bezza, op.cit.). Cf également Abraham Ibn Ezra, «The book of reasons», ed. S. Sela, Leiden-Boston, 2007, p. 239 : « The terminal house, bet ha-soph, is the place that (the revolution) reaches at the end of the year”.

[4]   ibid., fo. 58r.

[5]   La domification d’Ibn Ezra fut en effet proposée quatre siècles plus tard par Magini, puis par Placide, dont le nom fut finalement retenu par les astrologues anglo-saxons.

[6]   Le degré de l’horoscope se déplace d’une maison chaque année, avançant chaque fois de 2 de ses propres heures temporelles, diurnes au-dessus de l’horizon, nocturnes au-dessous. Cette distance entre maison et maison selon les 2 heures temporelles de l’horoscope est précisément celle que nous trouvons dans la domification d’Alchabitius, celle-là même qu’Ibn Ezra a justement critiquée. Chaque maison doit en effet être séparée de la suivante par 2 de ses propres heures temporelles  , non pas par les 2 heures temporelles de l’horoscope, car chaque point de la sphère possède son propre « parcours de domification » depuis son lever jusqu’à sa culmination, et par conséquent on ne peut pas domifier avec un mouvement uniforme valable pour tous les points. Continuer à appliquer un accroissement de 2 heures temporelles de l’horoscope signifie diriger la sphère en « domifiant » seulement l’horoscope. Ce déplacement n’est rien d’autre que le mouvement de la profection de l’horoscope, dont la particularité par rapport aux directions consiste fondamentalement en une analogie temporelle différente. En conséquence, les profections, conçues de façon correcte, s’intègrent dans un système cohérent qui comprend les directions, les aspects et la domification, dont les lois sont toujours celles du mouvement diurne

[7]   L’article de Giuseppe Bezza sur la profection peut être consulté sur le site de Cielo e Terra: http://www.cieloeterra.it/fra/fra.articoli.profezione/fra.profezione.html

[8]   21 novembre 1958, Villalago (AQ), 41°56’ N, 13°50’ E, 15h 20mn (14h 20mn TU).

[9]   Vénus n’est pas un significateur aphétique, c’est pourquoi la planète n’apparaît pas dans l’article de Bezza, qui prend en considération les cinq significateurs ptolémaïques : Horoscope, Soleil, Lune, Part de fortune et Mi-Ciel. Toutefois, la profection du seigneur de l’année, dans les strictes limites de la période dans laquelle il conserve sa domination, indique souvent des événements importants et doit à mon avis être considérée immédiatement après celles de l’horoscope et des luminaires.

[10]   Notons en outre que le Soleil, qui tient Vénus sous ses rayons, va s’opposer à l’horoscope par direction pendant l’année de la violence, tandis que Mars et Vénus viennent de parvenir à la même distance horaire par suite de leur mouvement respectif.

[11]  La profection reste au-dessus de l’horizon, raison pour laquelle nous pouvons effectuer tout le calcul avec les heures diurnes.

[12]  Elle parviendrait exactement au degré de Mars le 30 août 1976 si la naissance avait eu lieu 8 minutes plus tard, à 14h 28mn TU.

[13]  D’après l’expérience rassemblée jusqu’ici, les conjonctions et les oppositions sont les configurations les plus puissantes de toutes. Ceci vaut aussi pour les directions, auxquelles il faut ajouter les parallèles et contre-parallèles dans le monde.

[14]  L’irruption (epémbasis) d’une maléfique de révolution sur le degré de profection d’un significateur aphétique est très puissant et comparable à une rencontre anérétique. Les rencontres de profection dans la révolution sont plus spécifiques que celles qui se produisent dans la figure de nativité, parce que ces dernières suivent nécessairement un cycle qui se répète tous les 12 ans, tandis que les premières représentent un événement unique et spécifique au moment. L’observation de l’auteur byzantin anonyme, concernant l’irruption des astres de la révolution annuelle sur les lieux de la direction, peut également s’appliquer aux lieux de la profection. « Il ne convient pas d’observer l’irruption de tous les astres, mais seulement celle du chronocrateur, c'est-à-dire celle de celui qui fait une rencontre et de celui qui est le seigneur des termes. Ptolémée dit en effet : lorsque ces astres sont seigneurs des années et des irruptions (epembáseis), l’événement prédit est franc et sans mélange. Et nous, en nous appuyant sur un contrôle permanent, nous avons prouvé que ces irruptions possèdent une grande efficacité sur les événements, non seulement lorsque les astres parviennent sur les lieux principaux d’une nativité, mais aussi sur le lieu des années obtenu par la direction. Ce qui est conforme au grand Ptolémée dans les IIe, IIIe et IVe Livre de l’Apotelesmatika » (Jugements sur l’irruption des planètes, CCAG Bruxelles, 1898, pp. 195-202, réédité dans Dorotheus Sidonius Carmen astrologicum, ed. Pingree, pp. 379-383). Outre les rencontres qui se font dans la nativité et dans la révolution, on a aussi observé un 3ème type de rencontre de profection : celle entre le degré d’une profection et celui d’une direction (voir l’exemple de Jim Morrison, dans lequel la profection de l’horoscope parvient sur le degré de la direction de la Lune). Quand bien même il faut reconnaître aussi une certaine force à cette sorte de rencontre, cette dernière apparaît plus faible que les deux autres, parce qu’elle survient par deux mouvements parallèles de la sphère sans que soient connectés le ciel réel et l’instant donné. Comparable en cela à la rencontre de deux astres tous deux dirigés dans le mouvement simultané du significateur et du prometteur, comme telle, elle joue un rôle secondaire par rapport aux autres configurations.

[15]  Lorsque c’est possible, il est toujours préférable d’utiliser une direction pour rectifier l’heure de quelques minutes, toutefois, étant donné la nature de la rencontre de profection, qui est très semblable à une direction, rien n’interdit d’en faire le même usage lorsqu’il n’y a pas d’autre alternative, ou lorsque cela peut permettre une rectification mineure en présence de directions qui conservent leur efficacité. Evidemment cela n’a jamais été fait dans cette étude, parce que son objet est de montrer la précision des rencontres de profection, et il ne serait pas juste, au moment d’une démonstration, de partir précisément de ce que l’on se propose de prouver. Je pense toutefois que les rencontres de profection, souvent importantes parce qu’elles précisent les temps à l’intérieur de l’année, peuvent justement à cause de cela se révéler également utiles pour la rectification de l’heure.

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